DOULEUR

"Douleur", image, Marusa, 2010.

Douleur qui fait arc, lumière,

la tienne, électrique.

Elle te traversa et parla peu.

As-tu su pourquoi ? As-tu su comment

elle était venue du fond de la nuit sans nom ?

Belle, terrible,  tu l'as habitée.

Elle fut ton asile, ton exil, 

elle alla son chemin.

Comments

[Melkisedek]

Les fantômes malveillants sont les morts dont on a tu l'existence. Marusa n'en fait pas partie du tout. Mais elle est quand même morte et c'est affreux.

[PMB]

Posté par Fausta, 12 décembre 2010 à 18:45

Oui. L'idée que nos disparus, surtout ceux dont la mort fut au départ inacceptable, peuvent en fin de compte non seulement ne plus être des "fantômes malveillants" mais nous aider à mieux vivre.

[Melkisedek]

ce jour-là, en effet, un ange est descendu du ciel pour le graver dans la neige. Ce jour-là précisément où je suis monté dans la montagne. Une chose incroyable mais qui est arrivée. Merci Fausta pour ces bonnes paroles. A mardi !

[Fausta]

Les mots et les images nourrissent le chagrin de la perte, de l'absence, du non-être, de la chair de l'autre devenue impalpable, invisible... Jusqu'au jour où - il paraît que le deuil, alors s'épuise... - l'objet de notre amour, enfin, s'anime, s'incarne, se loge en nous et qu'alors nous recouvrons grâce à ce contact permanent une sorte d'apaisement vivifiant.
Souviens-toi, l'essence de ces mots gravés dans la beauté éphémère et neigeuse de cette grâce singulière de la langue italienne : "Ti amo".
Difficile de songer qu'il ne s'agissait pas d'un signe envoyé par la Vie !