LA SOIE DU MONDE

Marusa, 2009.

Tu es la pauvre,

là où on t'a mise, 

sous l'escalier. Tu ne l'as pas voulue,

la mort, il faut que le printemps approche.

Qui désormais se souciera de toi ?

Le bruit des clous qu'on enfonce

pour tenir ton image, le sang, la soie du monde,

c'est incompréhensible.

Le vent suffisait à te rendre folle.

Qui t'accordera le lit, le pain, la viande, le vin de l'hospitalité,

sous l'escalier ?

Comments

[JC]

Pour ceux qui ne l'ont pas connue, il reste à ceux là qui n'ont pas de souvenirs d'elle, son oeuvre.
Où en es tu des projets concernant la diffusion de son oeuvre ?
Amicalement.

[christiane]

J'ai déroulé tous ces poèmes, regardé longuement les oeuvres étrangement présentes de Marusa et je suis dans la douceur, pourtant il y a sous chacun des mots une douleur inapaisée. C'est cela qui est magique : votre écriture tressée avec ses images - photos, toiles, aquarelles...- fait panier-bonheur-coeur plus fort que ce franchissement irréversible qui l'a délivrée de la douleur et l'a enclose dans une douceur rayonnante où elle repose.

[christiane]

Riches de tant d'amour. L'un est en avance sur l'autre mais dans la soie du temps, ces deux-là seront dansant...