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Histoire des Juifs en Europe
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26 décembre 2011

UN REPORTAGE D'ALBERT LONDRES EN PALESTINE

po10-10À l'heure où après l'entrée des "Palestiniens" à l'Unesco, le Conseil de l'Europe, suite au vote du 4 octobre dernier de l'Assemblée du Conseil de l'Europe, pactise avec les "Palestiniens" en leur donnant le statut de "partenaires de la démocratie", alors que l'Autorité palestinienne prétend s'unir avec le Hamas, inscrit sur les listes des organisations terroristes reconnues comme telles par l'UE et les Etats-Unis, organisation qui agit au nom d'une Charte antisémite et anti-occidentale où il s'engage à détruire Israël, et qui maintient dans la bande de Gaza, où il a usurpé l'autorité légale par un coup streets-of-safed-israeld'Etat sanglant, la Charia, condamnée comme anti-démocratique par la Cour suprême de Strasbourg, il est bon de rappeler, grâce à ce reportage d'Albert Londres en Palestine, écrit et publié dans le journal de gauche de l'époque, Le Quotidien, ce qu'était la Palestine à la fin des années 1920, à une époque où rien ne permettait de justifier l'effroyable intolérance et la cruauté sans merci des Arabes de Palestine envers les Juifs natifs de Palestine depuis toujours et habitants les villes de Hébron et de Safed. Ce reportage est un démenti cinglant au lavage de cerveau organisé par la presse française pour accréditer auprès d'une majorité de l'opinion publique désinformée le mythe fallacieux d'une revendication palestinienne fondée sur la justice, les droits de l'homme et les valeurs de l'humanisme européen. Ce reportage résonne comme un rappel à l'ordre de ces mêmes valeurs trahies et bafouées par l'Union Européenne et l'oligarchie qui la dirige, et qui dénonce aujourd'hui encore, par sa probité même, les mensonges de la répugnante désinformation qui sévit en France dans les médias

—————————————

Il faut raconter Hébron et raconter Safed. Hébron est en Judée, c’est-à-dire dans les pierres. Dix-huit mille Arabes, mille Juifs, mille vieux Juifs non tous âgés, mais tous vieux : Juifs de l’autre temps, papillotes et caftans !

On est dans Hébron. Rien de plus orien tal à offrir au voyageur. Des rues pour drames cinématographiques. Très bien ! Mais tout cela est arabe. Où est le ghetto ? Vous regardez et ne le voyez pas. On vous a dit cependant qu’il était ici, dans ce bazar couvert, entre ce carrefour et cette basse mosquée. Pas de ghetto ! Aucun Juif !

Vous retournez aux renseignements. Alors, on vous donne un guide. Le guide vous ramène dans le bazar couvert et vous arrête entre l’échoppe d’un marchand de babouches et un vendeur d’agneaux écorchés. Là, dans le mur, un trou : c’est une porte, la porte du ghetto.

Vous la franchissez courbé en deux ; vous vous redressez, et alors, si jusqu’ici vous n’aviez rien vu, vous voyez maintenant quelque chose. Il ne suffit pas de voir, il faut croire aussi. Ce qui s’offre aux regards est incroyable. Ce ghetto est une montagne de maisons, une vraie montagne avec ses crêtes, ses cols, ses ravins, une petite montagne mal fichue, hargneuse, sans un centimètre carré de terre : toute couverte de maisons, toute ! Pour atteindre le rez-de-chaussée de la deuxième bicoque, il faut passer par le toit de la première. Du toit de la seconde, nous voici de plain pied dans la troisième. Ainsi pour chacune. Où sont les rues ? Au fait où sont-elles ? Pour­tant, je marche, et je ne marche pas toujours sur les toits ! Non ! Mais je grimpe des escaliers, j’emprunte un couloir, je me perds dans des laby­rinthes. Croyant déboucher sur une place, je me trouve dans une chambre à coucher. Un Juif de grande taille, étendu sur le seuil de sa maison, aurait la tête chez lui, les pieds chez le voisin…un voisin à qui il voudrait du mal, un bras ailleurs et l’autre dans la synagogue ! Trois synagogues communiquant entre elles couronnent le fol Etat. Le soleil n’a rien de plus extravagant à chauffer sur toute la surface de la terre. !

Là vivent mille Hébreux.

Non de ceux qui déployèrent le drapeau au mur des Lamentations ; non mille gaillards de Tel-Aviv ; non plus ces colons durs et décidés de la plaine de Jezraël. Mille Hébreux qui n’étaient point venus en Palestine dans un bateau, mais dans un berceau, mille Juifs éternels. Une famille, une seule était arrivée récemment de Lituanie pour vivre en sainteté et non en conquérante sur la terre des ancêtres. Tragique famille !

Amis des Arabes ? Presque. En tout cas, point ennemis. Se connaissant tous, même par leurs noms, se saluant depuis dix ans, depuis toujours. L’Hébron juif était célèbre, non pour ses sentiments nationaux, mais pour son école talmudique.

Or les Arabes n’attaquèrent pas Tel-Aviv, mais Hébron…mais Safed. Je n’ignore pas que Ragheb bey El-Nashashibi, franc comme l’épée, s’excuse en disant : « A la guerre comme à la guerre. On ne tue pas ce qu’on veut, mais ce qu’on trouve. La prochaine fois, tous y passeront, jeunes comme vieux ». Nous faisons expressément remarquer à Ragheb bey que nous ne le mettons pas au défi de tenir sa parole. Il en serait fort capable. Mais l’avenir, aujourd’hui, n’est pas notre affaire.

Le 23 août, le jour du grand mufti, deux étudiants talmudistes sont égorgés. Ils ne faisaient pas de discours politiques, ils cherchaient le Sinaï du regard, dans l’espoir d’y découvrir l’ombre de Dieu !

Le lendemain, dès le matin, des Arabes marquent leur inquiétude sur le sort des Juifs. Tous les Arabes ne font pas partie des fanatiques. La virginité d’esprit n’est heureusement pas générale en terre d’Islam.

- Sauvez-vous ! disent-ils aux Juifs.

Quelques-uns offrent aux futures victimes leur hospitalité sur leur toit. L’un deux même, ami d’un rabbin, marche toute la nuit et vient se planter devant la maison de son protégé. Il en défend l’entrée aux fous de sa race.

Lisez.

Une cinquantaine de Juifs et de Juives s’étaient réfugiés, hors du ghetto, à la Banque anglo-palestinienne, dirigée par un des leurs, le fils du rabbin Slonin. Ils étaient dans une pièce. Les Arabes, les soldats du grand mufti, ne tar­dèrent pas à les renifler. C’était le samedi 24, à neuf heures du matin. Ayant fait sauter la porte de la banque…Mais voici en deux mots ; ils coupèrent des mains ; ils coupèrent des doigts, ils maintinrent des têtes au-dessus d’un réchaud, ils pratiquèrent l’énucléation de yeux. Un rabbin, immobile, recommandait à Dieu ses Juifs : on le scalpa. On emporta la cervelle. Sur les genoux de Mme Sokolov, on assit, tour à tour six étudiants de la Yéchivah et, elle vivante, on les égorgea. On mutila les hommes. Les filles de treize ans, les mères et les grands-mères, on les bouscula dans le sang et on les viola en chœur.

Mme X est à l’hôpital de Jérusalem. On a tué son mari à ses pieds, puis sai­gné son enfant dans ses bras. « Toi tu resteras vivante… », lui répétaient ces hommes du vingtième siècle !

Aujourd’hui, elle regardait par la fenêtre, d’un regard fixe et sans larme !

Le rabbin Slonin, si noir, si Vélasquez, est là aussi. Il parle :

- Ils ont tué mes deux fils, ma femme, mon beau-père, ma belle-mère.

Ce rabbin dit cela naturellement, d’une voix de gref fier lisant un rapport.

Mais il va pleurer :

- En 1492, ajoute-t-il, les Juifs chassés d’Espagne avaient apporté un rouleau de la Loi à Hébron, un saint rouleau, une divine thora. Les Arabes ont brûlé ma thora.

Et le rab bin Slonin essuie deux larmes sur ses joues d’acier bruni.

Vingt-trois cadavres dans la pièce de la banque. Le sang recouvre encore le carrelage comme d’une gelée épaisse.

La religion de Mahomet

Défend son droit par l’épée

Et vous n’avez nulle idée de la grâce, de la jeunesse, de la do ceur, du charme et du teint clair du grand mufti…

*

Safed est en Haute-Galilée, à mille mètres dans les airs. Trois cônes de mon­tagnes coiffés de maisons, les maisons fardées au lait de chaux, lait de chaud bleu ou rose, ou jaune ou blanc. Au loin, dans un trou, deux cent mètres plus bas que le niveau de la mer, un miroir en forme de lyre : le lac de Tibériade. Miroir ! Lyre ! Tendres couleurs. Attendez.

Comme ceux d’Hébron, les Juifs de Safed sont des Juifs de l’ancien temps cultivant…le Zohar ! Vieux hassidistes, ils chantent et dansent en l’honneur du Seigneur. Ceux qui, en supplément, tiennent des boutiques dans le ghetto ont fermé leurs boutiques depuis six jours. Nous sommes au 29 août. Ils ne veulent pas exciter les Arabes qui, depuis le 23, se promènent processionnellement poignard et gourdin à la main, et aux lèvres le serment de tuer bientôt les Juifs. Depuis six jours ? Alors, et les Anglais ? Interrogés, ils répondent de Jérusalem que tout va bien. Le 29 août…

Mais voici l’histoire telle qu’on me la conte dans les rues du ghetto de Safed, cure d’air :

- Pardon, Monsieur, je suis le fils du vice consul de Perse…

- Parfaitement ! répondis-je à ce jeune homme. Ils ont bien arrangé votre maison.

- J’étais en vacances chez mes parents. Je fais mes études en Syrie chez les pères français d’Antoura. Depuis dix jours, les Arabes…

- Je sais. Après ?

- Alors, le 29 nous étions tous réunis à la maison. Nous entendons frapper. Mon père va à la fenêtre. Il voit une cinquantaine d’Arabes. « Que voulez-vous mes amis ? leur demande-t-il. – Descends ! Nous voulons te tuer avec ta famille. » Mon père les connaît presque tous. « Comment ? Vous êtes mes voisins ; je vois, dans votre groupe, plusieurs de mes amis. Depuis vingt ans, nous nous serrons la main. Mes enfants ont joué avec vos enfants. -Aujourd’hui, il faut qu’on te tue ! ». « Mon père ferme la fenêtre, et confiant dans la solidité de notre porte, il se retire avec maman, mes deux sœurs, mon petit frère et moi dans une chambre du premier. Bientôt des coups de hache dans la porte. Puis un grincement : la porte a cédé. Mon père dit : « Ne bougez pas. Je vais encore aller leur parler. » Il descend. Au bas de l’escalier, en tête de l’invasion est un Arabe, son ami. Mon père lui ouvre les bras et va vers lui pour l’embrasser en lui disant : « Toi, au moins, tu ne me feras pas de mal, ni à ma famille. » L’Arabe tire son couteau de sa ceinture et, d’un seul coup, fend la peau du crâne de mon père. Je descendais der­rière, je ne pus me retenir. Je brisais une chaise sur la tête de notre ami. Mon père s’affaissa. L’Arabe se baissa et lui redonna onze coups de poignards. Après, il le regarda, le jugea mort et partit rejoindre les autres qui pillaient dans la pièce à côté.

- Bien !

- Après avoir pillé ils mirent le feu à la maison. Je fis sortir maman, mes sœurs, mon petit frère enfermés dans l’armoire. Nous allions traîner le père hors de l’incendie quand les furieux revinrent. Voyant du sang dans l’escalier, ils dirent : « Les autres l’ont égorgé, cherchons son corps. » Alors me tournant vers ma grande sœur, je criai en arabe : « Donne-moi le revol­ver ; Ada ! » C’était une ruse. Nous n’avions pas de revolver. Ma sœur fait mine de chercher. Ils ont eu peur ! Ils sont partis. »

Voici maintenant un vieillard qui larmoie dans sa barbe blanche. Il tient à me dire qu’il s’appelle Samlomon Youa Goldchweig, qu’il a soixante-douze ans, qu’il est né à Safed, qu’il n’avait jamais fait de mal à personne, qu’on est venu chez lui, qu’on a tué sa femme, qu’on a voulu l’assassiner et que c’est quatre de ses voisins qu’il connaissait bien qui ont fait toutes ces choses. Et il me demande : « Pourquoi ? ».

Surgit un jeune homme : C’est David Habib Apriat. Son père était professeur d’hébreu, de français et d’arabe. Trois des anciens élèves de son père sont entrés chez lui, ont tué son papa, ont tué sa maman, ont coupé les doigts à sa sœur qui a fait la morte sur la maman. David Apriat s’en va, court. Où va-t-il ? Il revient avec sa sœur –moins deux doigts, et tous deux ils me regardent et le jeune homme répète : « Voilà ! Voilà ! »

Un autre apparaît :

- Je m’appelle Abraham Lévy, je suis sujet français algérien. Je suis gardien à l’Ecole de l’Alliance israélite. J’ai tout vu. Quand ils sont entrés à l’école, ils ont dit : « Abraham est de nos amis, il ne faut pas le tuer, mais seulement lui couper les mains ». Je m’étais enfui sur le toit. « Abraham ! criaient-ils, où es-tu ? Tu es notre ami, nous ne voulons que te couper une main ! ».

Je les connaissais tous. Tous étaient de bons camarades. J’ai pu me sauver.

Et le grand rabbin Ismaël Cohen ? Trois mois auparavant, me promenant dans le ghetto de Safed, j’avais rendu visite au vieillard. Depuis dix ans, il n’avait plus touché de son pied le raide escalier de son nid de pierres. Quatre-vingt — quatre ans d’âge, une fière tête, un fameux savant du Tal­mud. Ils l’ont égorgé aussi !

Je repris le chemin de sa maison. Je gravis l’escalier. La porte n’était plus fer­mée. Sur le divan où naguère il était assis pour me recevoir, des loques ensanglantées traînaient. Une mare de sang séché, comme une glace vue de dos qui se serait brisée là, tachait le carrelage. Au mur, l’empreinte de ses doigts sanglants.

- Monsieur le grand rabbin lui avais-je dit, à cette même place, permettez que mon ami Rouquayrol fasse un croquis de vous.

- Chers visiteurs, avait-il répondu, la foi de Moïse le défend, mais Ismaël Cohen ne voit plus clair, il n’en saura certainement rien !

Et il nous avait tendu sa main blanche. Sa main était là, aujourd’hui, toute rouge !

C’est ce que l’on appelle un mouvement national !


Albert Londres, Le Juif errant est arrivé, Paris, UGE, 10/18, 1975, « Les sol­dats du grand mufti »,pp. 195 – 202.

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Commentaires
J
a toutes fins utiles ,suite à notre echange sur petre grenouilleau chez PA un document que j'avais preparé en reponse à cet IG et qui est eclairant sur le contenu de son rapport<br /> <br /> <br /> <br /> Loin de représenter le résultat d'une véritable enquête , et de procéder comme il serait normal d'une recherche objective et impartiale de la vérité, ce rapport semble avoir ete délibérément conçu pour être un document à charge contre Catherine Pederzoli et son enseignement ,et étayer par avance une condamnation déjà acquise .<br /> <br /> Crispée sur son obsession militante de vouloir transmettre la mémoire de la Shoah ,et bardée d'une intolérance agressive ,elle serait, à lire ce rapport , le démon venu apporter le malheur et le trouble dans un monde angélique .<br /> <br /> En dénigrant la personnalité de madame Pederzoli et en stigmatisant son comportement, c'est en fait le contenu de son enseignement qu'on veut discréditer, et ,plus largement la place singulière donnée à la mémoire de la Shoah dans l'enseignement en général,<br /> <br /> Pour les auteurs du rapport, et c'est là le sens de leur conclusion, on verrait ,à travers le cas regrettable de Catherine Pederzoli , les désordres graves ,dont notamment le risque de regain de l'antisémitisme, auxquels conduirait ce statut d'exception donné à ce qui n'est qu'une mémoire douloureuse parmi d'autres. <br /> <br /> Il y a la sans doute la manifestation au sein de l'Education nationale d'une dérive dans le sens de la banalisation de la Shoah à laquelle la Fondation se doit d'être attentive .<br /> <br /> Focalisés sur cet objectif à la limite du négationnisme ,qui est le fil rouge de ce rapport , ses auteurs clouent Catherine Pederzoli au pilori autour de deux thèmes, traités de manière caricaturale et avec une parfaite mauvaise foi.<br /> <br /> 1° son comportement au sein de l'établissement et ses relations conflictuelles avec l'environnement scolaire, entièrement de son fait, seraient scandaleuses . <br /> <br /> 2° son enseignement de la Shoah est dangereux car il prive les élèves d'étudier la totalité du programme ;De plus cet enseignement étant d'ordre mémoriel et non d'ordre historique, il manquerait à l'obligation de neutralité et de laïcité; Dispensé par elle dans ces conditions, il relèverait de la manipulation de jeunes esprits malléables et aboutirait à un lavage de cerveau .<br /> <br /> Sans doute compte tenu de son caractère entier et trempé, Catherine Pederzoli a –t-elle eu des torts dans les péripéties qui l'ont opposée à son proviseur,<br /> <br /> Peut-être peut-on lui reprocher des négligences matérielles ou des maladresses dans la phase d'organisation des voyages ; mais au lieu de pointer de manière objective des faits qui pourraient donner matière à critique , et de procéder à une évaluation nuancée de leur gravité et de leur conséquences , les auteurs du rapport , au mépris de toute crédibilité, font flèche de tout bois pour l'accabler, et justifier ainsi, à travers la condamnation sans appel de sa personne, celle de son action <br /> <br /> Dans cette perspective :<br /> <br /> .<br /> <br /> • Ils lui imputent des désordres aux quels elle est totalement étrangère <br /> <br /> sans prendre la peine de vérifier les faits (voir ses réponses sur l'affaire de viande avariée ou sur la manifestation des eleves lors de la venue du Ministre )<br /> <br /> • Ils reprennent à leur compte sans examen, des "on-dit" sur lesquels ils fondent certaines de leurs appréciations.<br /> <br /> Certains des faits auxquels il se réfèrent sont notoirement faux (elle aurait un compagnon journaliste à l'Est républicain) ou suspects (par exemple les propos des parents d'élèves relayant ce que leurs enfants leur ont dit pour expliquer des absences au cours),<br /> <br /> • Ils appuient certaines de leurs affirmation sur des propos sortis de leur contexte<br /> <br /> Que contient la "longue" lettre de Madame Levy, dont la seule phrase qui est citée semble critiquer l'action de Catherine Pederzoli ? Quelle est la teneur exacte des rapports administratifs dont madame Pederzoli n'a pas eu communication et dont ont été retenues seulement les quelques lignes qui signalent certains manquements<br /> <br /> • Ils prennent acte ,comme d'un point acquis du contenu du témoignage à charge de madame Demotte sur le déroulement du voyage de 2009 ,sans le recouper avec ceux d'autres participants au voyage incriminé ,qu'ils récusent comme non pertinents. Puis ils fondent sans aucune réserve leurs accusations sur les dires de cette enseignante , sans pouvoir d'ailleurs eviter d'avoir à préciser , dans une note discrète de bas de page, que, sur les faits concernés, les témoignages sont contradictoires. <br /> <br /> • Ils retiennent comme un élément déterminant de l'appréciation negative qu'ils portent sur le comportement de madame Pederzoli ,le succès de la pétition lancée contre elle par le personnel du lycée <br /> <br /> Ils ne tiennent pas compte de ce que parmi le corps enseignant 140 personnes ont refusé de la signer et que sur les 180 signataires beaucoup n'appartiennent pas à la communauté enseignante ;Y figurent de nombreuses signatures de personnels de service , a priori peu concernés par le contenu de l'enseignement et le comportement de madame Pederzoli, ce qui laisse planer le doute sur les conditions dans les quelles ces signatures ont été obtenues , point que les auteurs du rapport ont délibérément voulu ignorer.<br /> <br /> • Ils se referent pour alourdir leurs griefs à des évènements extrascolaires qui n'ont pas leur place dans un tel rapport ,<br /> <br /> et qui par ailleurs se sont avérés faux ou déformés (son dialogue hors du lycée avec une collègue sur le caractère fasciste d'un argument ou le courriel injurieux qu'elle aurait envoyé à la femme d'un collègue) .<br /> <br /> Non seulement l'importance qui est donnée à ces faits est ridicule , et leur mention, hors de propos dans un rapport administratif , relève-t-elle d'un acharnement bien maladroit ,mais il est curieux que ces incidents aient immédiatement donné lieu a des notes alarmistes adressées par les "victimes" au proviseur, comme si des instructions avaient été données de faire converger vers elle tout élément ou information susceptible de nourrir un dossier à charge contre leur collègue;<br /> <br /> Les auteurs du rapport ne semblent pas avoir été attentifs à cette circonstance, qui au même titre que les doutes sur les conditions dans lesquelles les signatures de la pétition ont été recueillies, laisse planer une suspicion sur la bonne foi du proviseur dans sa mise en cause de madame Pedrazoli et la sincérité de sa posture de redresseuse de torts et de restauratrice d'une concorde perdue . <br /> <br /> • Ils occultent systematiquement les éléments du dossier qui auraient pu jouer à décharge:<br /> <br /> Ainsi parmi les témoignages en faveur de l'enseignante ,dont on nous dit en note qu'ils sont 6 ou7, deux seulement sont cités ,et encore sans que leur contenu en soit repris. <br /> <br /> Aucune allusion ,au moins pour en discuter la pertinence, aux lettres de soutien des élèves qui ont fait avec elle le voyage en Pologne ;<br /> <br /> Rien du succès auprès des parents de la manifestation de juin 2009 presentant les travaux réalisés par les élèves à partir de leur voyage, et pour laquelle d'ailleurs Madame Pederzoli n'avait pu disposer de l'auditorium du lycée <br /> <br /> • Pire ils retournent contre elle des éléments qui devraient jouer en sa faveur: <br /> <br /> Ainsi l'absence de réaction du précédent proviseur devant ses agissements ne procèderait pas de l'intérêt porté à son action ,mais de son laxisme ou de sa peur .<br /> <br /> La lettre d'un parent d'élève ,siégeant au conseil d'administration qui s'indigne des conditions dans lesquelles ce conseil a traité le projet de voyage serait l'indice du mauvais climat entretenu par madame Pederzoli<br /> <br /> Les excellentes appréciations qui figurent dans son dossier tout au long de ses 30 ans de carrière ,brièvement rappelées , n'effacent pas la tache longuement exposée que constituent deux manquement véniels datant de 1977,lorsqu'elle occupait un poste de maîtresse auxiliaire .A ce sujet l'avocate fait valoir ironiquement q'un crime commis à cette date serait couvert par la prescription <br /> <br /> • Ils recourent pour condamner l'enseignement de la Shoah tel qu'il est dispensé par Madame Pederzoli à une démarche totalement dépourvue de rigueur intellectuelle<br /> <br /> Cette condamnation procède en effet d' arguments fallacieux , se fonde sur des affirmations non démontrées et relève, à certains égards, de la pétition de principe:<br /> <br /> Ainsi la place faite à ce sujet dans ses cours interdirait de traiter la totalité du programme .Le rapport en avance pour preuve les lacunes sur certaines parties du programme observées dans les cahiers qui leur ont été présentés .On peut douter de la pertinence de l'argument des lors que les cahiers communiqués appartiennent à des élèves connus pour leur absentéisme .En revanche il n'est fait aucune mention des bons résultats de ses élèves aux épreuves d'histoire du bac<br /> <br /> L'accusation grave, et centrale dans ce dossier , de manipulation des élèves, d'instrumentalisation des esprits et de lavage des cerveaux ,dans le cadre d'un projet sectaire, telle que figurant dans le rapport d'un IPR que madame Pederzoli dit ne jamais avoir rencontré ,est imprudemment reprise sans discussion par les auteurs du rapport et confortée à partir d'echos divers (propos divers d'élèves ,réactions de parents relayant ces propos ) . <br /> <br /> Est –il normal qu'une accusation aussi grave , qu'on ne saurait proférer à la légère au risque de diffamation, soit traitée comme une évidence qui ne saurait donner matière à débat, alors même qu'elle est contredite par des témoignages d'élèves sur la richesse et la portée du message qui leur a été transmis, et par leurs réactions indignées sur la soumission passive et l'aveuglement dont on les taxe .? <br /> <br /> Autre grief : Les conditions d'encadrement du voyage par DPM seraient contraire au principe de laïcité, puisqu'on trouve un rabbin à la tête de cette association.<br /> <br /> Les auteurs du rapport invoquent, en cela, un argument qui n'est pas recevable. et ils ne pouvaient l'ignorer ;car leur travail d'enquête les avait nécessairement éclairés sur cette association, qui milite pour l'entente judeomusulmane dans un cadre républicain et laïc, qui est subventionnée par les pouvoirs publics pour son action, et qui n'est en rien prosélyte .<br /> <br /> De plus la présence conjointe en 2010 de l'iman de Drancy , connu comme M.Serfaty pour son engagement en faveur de laïcité, qui aurait normalement du être interprétée comme enlevant de sa force au grief, a renforcé celui-ci aux yeux des auteurs du rapport, qui y ont vu une circonstance aggravante .<br /> <br /> ****<br /> <br /> En conclusion il est clair que ce rapport est de nature polémique .<br /> <br /> il est biaisé par un parti pris idéologique de banalisation de la Shoah, même si les auteurs s'en défendent en introduction comme par une précaution oratoire démentie par le corps du texte ;A cet égard leur réticence devant l'emploi du mot Shoah au lieu de "génocide" , qui a été à juste titre remarquée et qui a embarrassé le ministre, trahit le fond de leur pensée .<br /> <br /> M.Petre-Grenoouilleau s'est fait connaître par un ouvrage remarqué et apprécié sur les traites ,mettant en évidence la permanence des traites négrières dans l'histoire de l'Afrique ;il y avait montré que la traite transatlantique s'inscrivait dans le cadre banal d'une pratique esclavagiste pratiquée depuis toujours en Afrique par les arabes . <br /> <br /> C'est peut-être ce schéma de pensée qu'il a voulu transposer à la Shoah ,ne cherchant à voir dans cet évènement qu'une entreprise génocidaire parmi d'autres, malgré son caractère inouï et unique d'extermination organisée et administrée de tout un peuple au seul motif de sa race, et ce par un état moderne et développé <br /> <br /> Peut-être aussi en montrant avec ostentation qu'il appliquait le même regard historiquement distancié et banalisant à la Shoah , a-t-il voulu se dédouaner des accusations que lui avait values ,notamment de la part du CRAN, la thèse défendue dans son ouvrage ,qui banalisait la traite transatlantique
M
Je crois que vous n'avez pas bien conscience que les nouveaux manuels d'histoire du nouveau programme en France sont devenus chez certains éditeurs franchement antisémites, et aussi des manuels de Français du niveau de 4ème. Il y a eu toute une campagne de dénonciation à ce sujet. Vous trouverez sur ce blog un article de Guy Konopnicki qui vous en précisera la teneur. Ce n'est pas rassurant du tout.
J
tout a fait hors sujet du billet mais en plein dans l'esprit de de ce blog un petit erlebnis personnel<br /> <br /> Je lis dans l’ouvrage sur l’antisémitisme de gauche de Michel Dreyfus, que dans l’affaire de Damas le gouvernement français, dont Thiers était alors le chef, relayé sur place par ce consul de France au nom rigolo de Ratton Matti, avait pris une position nette contre le juif accusé de meurtre et en faveur de la thèse de ses accusateurs.<br /> <br /> A la suite d’une intervention de James de Rothschild auprès de Louis Philippe, cette prise de position avait été désavouée par le roi, et avait amené la chute du gouvernement Thiers à peine quelques mois après son installation, puis la position officielle française dans cette affaire avait subi un revirement total.<br /> <br /> J’ai eu la curiosité de voir si cette péripétie de la vie politique française avait un écho dans les pages du Malet et Isaac consacrées à la Monarchie de Juillet, et voila ce qui est écrit à propos de la chute de gouvernement Thiers :<br /> <br /> « Molé avait démissionné au début de 1839 .Apres un court intermède de Thiers qui tomba sur une question de politique extérieure, Louis Philippe appela au ministère Guizot.<br /> <br /> Certes sur un gouvernement aussi éphémère il n’y avait pas lieu d’être plus disert. Cependant on pouvait tout en etant aussi bref être plus précis ;<br /> <br /> Or on observe ici, que le grand Jules Isaac lui-même veut rester particulièrement allusif sur cet événement qu’il connaît évidemment bien, comme s’ il ne se sentait pas le droit d’etre plus explicite dans un manuel destiné aux lycéens de la république <br /> <br /> <br /> <br /> Cela en dit long sur la timidité et la retenue des juifs des qu’il s’agit de parler d’un problème juif, et sur l’autocensure à laquelle ils se soumettaient, sans doute parce qu’ils se sentaient permanence en butte au climat suscité par cet"enseignement du mépris " universellement répandu.<br /> <br /> Aurait on écrit cela de cette manière dans un manuel d’aujourd’hui ? . Je ne crois pas et c’est assez réconfortant<br /> <br /> est-ce un exces d'optimisme de considerer que cette posture qui faisait dire aux juifs « : moins on parle de nous, mieux ça vaut… » est définitivement derrière nous?<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Qu’en pensez vous ?
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