LA BEER-SHEVA MODERNE ET LE DÉSERT DU NÉGUEV
Située à quelque 6 kms au sud-ouest de l'antique cité, la ville moderne de Beer-Sheva compte à peu près 115 000 habitants. La première occupation de la ville remonte à l'époque romaine. Elle disparut au Moyen Age. Mais c'est surtout à l'occasion de l'afflux de populations bédouines originaires de Transjordanie, vers 1900, que le pouvoir turc fonde la ville, choisie pour la qualité constante de l'eau dans et autour de la ville qui en fait une importante source d'irrigation pour la contrée environnante. Elle rassemble des industries comme la céramique, la chimie et est le centre administratif et culturel du Neguev avec les activités du tertiaire supérieur avec l'université Ben Gourion.
Le climat présente les caractéristiques d'un climat désertique. Les précipitations sont de l'ordre de 200 à 300 millimètres par an dans le nord du Néguev jusqu'à la région de Beer-Sheva. En se promenant dans la ville, on sent qu'il suffirait d'un rien pour que le désert réapparaisse sous le pavé.
Le sud de la ville conserve toujours quelques exemplaires architecturaux de l'Empire ottoman avec le musée du Néguev installé dans l'ancienne mosquée repérable à son minaret, où l'on peut découvrir la culture bédouine et des vestiges datant de l'époque bysantine. Les rues y sont étroites et commerçantes. En été, le lit du fleuve reste désespérément vide. Au loin, se déploient les tentes des Bédouins qui convergent régulièrement vers le marché de la ville pour y vendre le produit de leur artisanat: bijoux, tapis, vêtements traditionnels et vaisselle de cuivre martelé.
Le coeur de la ville est occupé par les principaux bâtiments administratifs aux allures futuristes qui s'accordent si bien avec le bleu presque permanent du ciel et le désert.
Au nord, la ville déploie de longues avenues jalonnées d'immeubles modernes, d'où s'échappent des rues passagères à travers des zones pavillonnaires qui s'abritent des brûlures du soleil sous les tamaris préservant une étonnante fraîcheur.